A l’heure où nous mettons cet article en ligne, certains
joueurs guinéens se trouvent abandonnés à eux-mêmes dans la capitale burkinabé.
Eliminés hier soir (1-0) par le Burkina Fasso, les juniors guinéens se sont vus
abandonnés par les instances footballistiques du pays. Comme d’habitude, nous
avons envie de dire. Joints tout à l’heure par nos confrères de
NostalgieGuinée, certains joueurs ont tenu a expliqué la situation difficile
qu’ils sont entrain de vivre depuis ce matin. C’est le cas du pensionnaire de
l’Atlético Madrid, Sékou qui affirme que depuis le matin, après le petit
déjeuné à l’hôtel, ils n’ont plus droit à un plat dans cette enceinte. Pire, il
a fallu l’intervention d’une tiers personne pour permettre aux trois joueurs
guinéens de continuer à séjourner à l’hôtel jusqu’à leur départ. « Nous
sommes dans un véritable calvaire, ici. Je suis très déçu… ». Pour
s’approvisionner, les trois joueurs guinéens ont été obligés de se rendre dans
un restaurant sénégalais de la place (comme l’a témoigné Sylla, le joueur de
Valenciennes).
Cette situation n’est pas une première du genre dans le
football guinéen. A chaque déplacement d’une équipe nationale à l’étranger, les
conditions sont lamentables pour ne pas dire épouvantables. Après une élection
à la tête de la fédération guinéenne de football, auréolé par des tentions
farouches, les nouvelles têtes de la première machine du football guinéen
emboîte le pas à l’ancienne équipe. Du moins, dans ce domaine. Servir le
football guinéen, et non se servir du football guinéen. Il est temps que nos
dirigeants le comprennent. Depuis combien d’année maintenant, cette situation
perdure dans notre pays ? Aujourd’hui, si des joueurs comme Kévin Constant
préfère se consacrer pleinement à leur club, au lieu de venir servir le
football guinéen, les raisons sont là, à ne pas chercher plus loin. Entre des
gens qui n’ont de pensé et de respect que pour leur caisse familiale ou personnelle,
et d’autres qui sont loin d’aimer le football mais qui s’en servent parce qu’il
a aujourd’hui ce goût mielleux auquel tous veulent goûter avec une hypocrisie
qui ne dit pas nom, les dirigeants du football guinéen doivent revoir leurs
plans. Les performances calamiteuses en cascades de nos différentes équipes sur
le continent ne représentent aujourd’hui qu’un reflet de la gestion du cuir
rond dans notre pays. Le chantier reste immense, mais face à une volonté
dynamique, l’impossibilité est loin de remporter la mise dans cette nouvelle
aventure. Mr Cama Salifou « Super V » savait bien ce qui l’attendait
avant de prendre les reines de la FEGUIFOOT. Aujourd’hui, l’heure n’est plus
aux belles paroles, mais plutôt aux actes…
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