12 août 2012

GUINEE : Les joueurs du Syli Junior abandonnés...


A l’heure où nous mettons cet article en ligne, certains joueurs guinéens se trouvent abandonnés à eux-mêmes dans la capitale burkinabé. Eliminés hier soir (1-0) par le Burkina Fasso, les juniors guinéens se sont vus abandonnés par les instances footballistiques du pays. Comme d’habitude, nous avons envie de dire. Joints tout à l’heure par nos confrères de NostalgieGuinée, certains joueurs ont tenu a expliqué la situation difficile qu’ils sont entrain de vivre depuis ce matin. C’est le cas du pensionnaire de l’Atlético Madrid, Sékou qui affirme que depuis le matin, après le petit déjeuné à l’hôtel, ils n’ont plus droit à un plat dans cette enceinte. Pire, il a fallu l’intervention d’une tiers personne pour permettre aux trois joueurs guinéens de continuer à séjourner à l’hôtel jusqu’à leur départ. « Nous sommes dans un véritable calvaire, ici. Je suis très déçu… ». Pour s’approvisionner, les trois joueurs guinéens ont été obligés de se rendre dans un restaurant sénégalais de la place (comme l’a témoigné Sylla, le joueur de Valenciennes).

Cette situation n’est pas une première du genre dans le football guinéen. A chaque déplacement d’une équipe nationale à l’étranger, les conditions sont lamentables pour ne pas dire épouvantables. Après une élection à la tête de la fédération guinéenne de football, auréolé par des tentions farouches, les nouvelles têtes de la première machine du football guinéen emboîte le pas à l’ancienne équipe. Du moins, dans ce domaine. Servir le football guinéen, et non se servir du football guinéen. Il est temps que nos dirigeants le comprennent. Depuis combien d’année maintenant, cette situation perdure dans notre pays ? Aujourd’hui, si des joueurs comme Kévin Constant préfère se consacrer pleinement à leur club, au lieu de venir servir le football guinéen, les raisons sont là, à ne pas chercher plus loin. Entre des gens qui n’ont de pensé et de respect que pour leur caisse familiale ou personnelle, et d’autres qui sont loin d’aimer le football mais qui s’en servent parce qu’il a aujourd’hui ce goût mielleux auquel tous veulent goûter avec une hypocrisie qui ne dit pas nom, les dirigeants du football guinéen doivent revoir leurs plans. Les performances calamiteuses en cascades de nos différentes équipes sur le continent ne représentent aujourd’hui qu’un reflet de la gestion du cuir rond dans notre pays. Le chantier reste immense, mais face à une volonté dynamique, l’impossibilité est loin de remporter la mise dans cette nouvelle aventure. Mr Cama Salifou « Super V » savait bien ce qui l’attendait avant de prendre les reines de la FEGUIFOOT. Aujourd’hui, l’heure n’est plus aux belles paroles, mais plutôt aux actes…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire