Coupe du Monde Féminine U-20 : Le Ghana et Le Nigéria au rendez-vous!

Le logo du tournoi

Le Nigeria espère devenir la première équipe africaine à remporter un tournoi féminin de la FIFA. À première vue, l'objectif peut paraître ambitieux mais la sélection U-20 nigériane a des raisons de se montrer optimiste : finaliste malheureuse de la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA 2010 en Allemagne, l'équipe allie désormais talent et expérience.

À l'époque, les Nigérianes n'avaient pas su trouver la parade face à l'organisation allemande. De retour sur la scène mondiale, les Falconets assurent avoir tiré les leçons de leurs erreurs. "Après le parcours que nous avons réalisé en Allemagne, les gens attendent beaucoup de nous", reconnaît l'attaquante Desire Oparanozie, meilleure buteuse nigériane d'Allemagne 2010 avec Ebere Orji. "Nous en sommes conscientes et nous travaillons dur pour réussir à nouveau quelque chose d'intéressant."

Sous la houlette du sélectionneur Edwin Okon, les Falconets ont aisément validé leur billet pour Japon 2012, après avoir battu la RD Congo 7:0 sur l'ensemble des deux manches. Il n'aura fallu que huit minutes à Ngozi Okobi pour ouvrir le score au stade des Martyrs de Kinshasa. Desire Oparanozie a ensuite rapidement doublé la mise, avant que Francisca Ordega n'inscrive son quatrième but dans les préliminaires. Au tour précédent, les Nigérianes avaient déjà dominé le Zimbabwe 6:0 en cumulé.

Versé dans le Groupe B, le Nigeria trouvera sur sa route au Japon le Brésil, la République de Corée et l'Italie. À l'issue du Tirage au sort officiel organisé à Tokyo, Edwin Okon n'a pas cherché à cacher son enthousiasme : "Maintenant, nous savons à qui nous aurons affaire", lâche le sélectionneur. "Tous nos adversaires au sein du groupe possèdent une carte de visite impressionnante."

Expérience et jeunesse
Le Nigeria a déjà eu l'occasion de croiser le fer avec le Brésil et l'Italie, au premier tour de l'édition 2004 en Thaïlande. Les Africaines l'avaient alors emporté face à la Seleçao, avant de concéder le nul 1:1 aux Italiennes. Toutefois, le Brésil avait pris sa revanche en quart de finale de Russie 2006. "Le tirage au sort a été plutôt clément et je pense que nous n'aurons pas de mal à sortir de notre groupe", juge pourtant l'ex-attaquante internationale et ancienne sélectionneuse Eucharia Uche. "À ce niveau, nous sommes capables de battre n'importe qui. Nous avons l'un des meilleurs entraîneurs du pays et les joueuses ont énormément gagné en expérience."

En effet, les finalistes d'Allemagne 2010 sont nombreuses au sein du groupe. Gloria Ofoegbu, Oparanozie, Esther Uchechi, Esther Sunday, Ebere Orji et Blessing Edoho ne sont pas encore concernées par la limite d'âge. Durement éprouvée par le décès de son père pendant le tournoi, Orji s'était révélée comme l'une stars de l'édition allemande. Depuis, la milieu de terrain de Rivers Angels a été convoquée en équipe nationale, tout comme l'attaquante Oparanozie et la capitaine Ofoegbu. Le groupe s'enrichit également de la présence de joueuses comme Ordega, Ngozi Okobi, Ngo Ujoku, Jane David ou encore Damilola Akano, très en vue lors de la dernière Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA

Lorsqu'on a goûté au succès, on ne peut plus s'en passer. Les Black Princesses du Ghana le savent mieux que personne. Après leur première participation à la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA 2010, elles s'apprêtent à faire leurs bagages pour le Japon, cadre de l'édition 2012.

Deux ans après leur élimination au premier tour, les Ghanéennes sont plus déterminées que jamais à représenter au mieux l'Afrique, aux côtés des Nigérianes. Dans les deux dernières phases de qualification continentales, le Ghana ne s'est pas contenté d'obtenir à chaque fois son sésame. Il a aussi remporté ses dix matches, soit quatre pour Allemagne 2010, puis six pour Japon 2012.

"Cette seconde qualification nous donne de la confiance car elle prouve qu'il y a de la détermination et de la continuité dans cette équipe", commente au micro de FIFA.com le sélectionneur Robert Sackey, passionné de football féminin et fondateur de la Sabisoccer Academy, qui a pour mission de développer le football féminin au Ghana. "Elle nous donne aussi une chance de faire mieux que la dernière fois".

Après cette qualification directe, il fallait absolument se préparer au mieux pour répondre aux attentes des supporters. Lors du programme de préparation, les jeunes Ghanéennes ont participé à un stage au mois de juin, durant lequel elles ont disputé des matches de préparation contre les Féminines U-17 et contre les équipes U-15 et U-17 masculines.

Enfin, durant la dernière semaine de juillet, elles ont rencontré à deux reprises à Accra leurs rivales nigérianes, qui les accompagneront au Japon, pour une victoire (3:2) et un revers (1:2). Satisfait de ces deux matches, qu'il juge bénéfiques à tous points de vue, Sackey semble convaincu que ses joueuses répondront présent le moment venu.

Rien à perdre et peur de personne
Le tirage au sort n'a pourtant pas été clément pour les Black Princesses, qui devront affronter la RP Chine, l'Allemagne et les Etats-Unis, valeurs sûres du football féminin mondial dans toutes les catégories d'âge. "Ce tirage va nous obliger à nous dépasser", annonce Sackey, respectueux mais pas impressionné. "Nous sommes conscients du niveau des équipes de notre groupe et nous les respectons énormément. Cela dit, nous avons une bon niveau et si nous nous préparons convenablement, nous pourrons les titiller. Nous n'avons rien à perdre et n'aurons peur de personne".

Loin de partir battues d'avance, les Ghanéennes espèrent profiter du statut d'outsider. "Nous sommes conscients du niveau de notre groupe, mais la pression est plutôt sur les favoris", juge le sélectionneur. "Nous, nous jouerons en toute sérénité. Ils ne doivent pas nous prendre à la légère car nous allons batailler ferme et nous ne serons pas faciles à vaincre. J'ai de grands espoirs en cette équipe. Elles sont toutes très talentueuses. Je se suis sûr qu'elles donneront le maximum. Je suis un adepte du jeu collectif. Je leur ai inculqué mes principes et elles se mettent au service de l'équipe".

Quant à l'immense défi à venir, Sackey pense que la motivation de son équipe sera le facteur déterminant face aux formations les plus expérimentées : "Nous sommes réalistes et notre premier objectif est d'atteindre les quarts de finale, puis de tenter de remporter le titre. Jusqu'à présent, aucune de nos équipes féminines de jeunes n'est parvenue à ce stade. Nous ferons tout pour être les premiers".

Même si le titre semble être un objectif très ambitieux - peut-être trop -, le Ghana a les cartes en mains pour remplir un autre objectif : "Mes joueuses ont juste besoin d'un peu de motivation pour brandir bien haut le drapeau du Ghana lors cette Coupe du Monde et je suis persuadé qu'elles seront dignes de cette mission", conclut Sackey. (Source : Cafonline) 
Vous pouvez suivre le tournoi en direct sur Eurosport, dès ce dimanceh, avec l'entrée en lice du Nigéria qui défiera , à Seitima, la République de Corée (18H).

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