17 juin 2012

Euro 2012: La République Tchèque au rendez-vous!



Jiracek le buteur par terre et ses coéquipiers au tour pour fêter le but de la qualification
 
Après sa victoire 1-0 ce soir face à la Pologne - pays hôte du tournoi - la République a composté son billet pour les quarts de final de l'Euro 2012 en terminant leader de son groupe devant la Grèce, la Russie et son adversaire du soir. 
Dos au mur, les hommes Michal Bilek s'en sont remis à un but salvateur du milieu de terrain de Wolfsburg Jiracek qui expédie son équipe au tour suivant.

Les choses avaient pourtant mal démarré pour les tchèques dans cette compétiton. Nous sommes le 8 juin, lorsque la Russie donnait une leçon de football à la bande à Rosicky. 4-1! le score est sans appel.
Au delà du score, on avait vu des tchèques à la ramasse, en difficulté dans tous les compartiments du jeu.
Malmenée, ridiculisée, dominée, impuissante ce jour, la République Tchèque ne laissait entrevoir aucune lueur d'espoir quant à une éventuelle qualification dans ce groupe A.
Quatre jours plus tard, après une victoire 2-1 contre la Grèce, les hommes de Bilek trouvent enfin un raison d'y croire et commencent à rêver d'une éventuelle place en quarts de final de cet euro.
La tâche s'annonçait très compliquée car, les tchèques pour être certains de se qualifier en ayant leur destin en main n'avaient d'autre choix que de battre la Pologne...un pays hôte. Devant son public de surcroît...

Mission difficile, mais pas impossible...

«C'est eux ou nous», c'est en ces mots que le séléctionneur tchèque s'est exprimé en conférence de presse d'avant match. Sans doute, une manière de dire que ses hommes sont conscients de la bataille qui leurs attend.
L'équation est simple: battre la Pologne et se qualifier pour les quarts de final de l'Euro 2012. Donc faire mieux qu'en 2008 où lors de l'euro co-organisé par la Suisse et l'Autriche, les tchèques avaient échoué au premier tour.
Devant son public conquis pour l'occasion dans un stade en ébulition, la Pologne mésure aussi bien l'enjeu de ce match et une page de l'histoire qu'elle pourait écrire derrière. Car après 5 matchs disputés dans son histoire en phase finale de l'Euro, les polonais n'ont pas encore signé la moindre la victoire. Ce soir, l'occasion est belle à saisir...
Les polonais en rouge et blanc attaquant la rencontre tambours battants et obligent les tchèques à défendre.
A peine deux minutes de jeu, Dudka - sur un coup-franc bien tiré par Obraniak de la droite - voit son retourné acrobatique mourir sur le petit filet gauche de Petr Cech. Première chaude alerte...
Les tchèques ne veulent pas se laisser intimider et, dans la foulée, Vaclar Pilar seul dans la surface rouge et  blanc manque complètement sa reprise sans contrôle.
Conscients du danger tchèque, les polonais prennent les choses en main et décident de confisquer le ballon.
Sixième minute, cette fois-ci c'est au tour de Ludovic Obraniak - sur coup-franc- de trouver le petit filet du gardien de Chelsea. Poussés par leur public chauffé à blanc, les polonais n'arrêtent plus d'envahir le camp des rouges. Quatre minutes plus tard, Lewandowski, bien servi par Obraniak, se retrouve seul à son tour face à Cech, le buteur polonais dévisse son tir et prive les siens d'une ouverture du score...méritée.
Boenish ( 15e ) tente sa chance de loin, mais sa frappe n'accorche pas le cadre tchèque.
La république tchèque est sous assistance respiratoire et le danger semble de plus en plus proche.
7 minutes plus tard, Boenisch,  très en vue ce soir, oblige Cech à se détendre pour concéder le corner et éviter aux siens de succomber au raid polonais depuis le début de la rencontre. 
Comme un signe du destin, la pluie décide de s'inviter dans la partie. Sans doute pour raffraîchir les organismes tchèques mis à rude épreuve durant une vingtaine de minutes. 
Trempés et donc plus frais, les tchèques vont sortir peu à peu la tête de l'eau.  A cinq minutes de la pause, Plasil sonne le réveil des siens. Servis plein axe, le milieu de terrain girondin glisse avant de frapper son ballon et que celui-ci ne soit contré par la défense polonaise, et derrière Tyton le gardien polonais n'a aucun soucis à arrêter cette tentative.
Après 45 minutes de domination polonaise, les tchèques peuvent toujours espérer une qualification, mais sont encore loin...très loin de séduire.

Au retour des vestiaires, les rouge et blanc continuent leur domination même si, les coéquipiers de Rosicky ont l'air plus conquérants et plus incisifs dans leur jeu.
Cinquante quatrième minute, Pilar servi au second poteau remet en première intention pour Limbersky. Mais le pointu du défenseur de Victoria Plizen passe à côté des buts de Tyton.
Les hommes de Smuda ont certes la possession du ballon, mais les occasions commencent à se compter pour les rouges. Dix minutes plus tard, le coup franc bien tiré par Plasil trompe toute la défense polonaise et Sivok coupe au second poteau. Mais la tête du milieu de terrain de Besiktas est renvoyé en corner par un magnifique arrêt refléxe de Tyton, gardien de but du PSV Eindhoven.

Depuis quelques minutes, les tchèques dominent le jeu et les polonais commencent à multiplier les erreurs derrière. Fébriles et timorés par le réveil des rouges, les hommes de Bilek vont se faire surprendre à 20minutes du terme de la rencontre par Jiracek. Bien servi après un excellent travail de l'ancien Lyonnais Milan Baros, le milieu de terrain de Wolfsburg élimine d'abord Wasilewski avant de tromper Tyton, jusque là impériale sur sa ligne. 1-0...la Pologne est désormais dans l'obligation de marquer à deux reprises pour signer enfin une victoire dans une phase finale de l'Euro de son histoire.
Mais, anesthésiés par ce but, les hommes de Smuda se montreront trop timides même pour sauver l'honneur dans cette partie.
Abattus, refroidis, les yeux grand ouverts, allongés sur la pelouse comme des soldats morts au champ de  bataille, les polonais terminent dernier de leur groupe avec 2points et rentrent à la maison après cet grand espoir suscité après leur premier sortie plus ou moins réussie face aux grecs, deux buts partout.


ALPHA

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