Antonio Cassano |
Moins fringant dans le jeu face à des irlandais inexistants sur le plan technique, l'Italie aura assuré l'essentie en validant ton ticket pour le tour prochain de cet Euro 2012.
Si en 2004 les transalpins avaient été victimes d'un malin coup du sort qui leurs avaient empêché de poursuivre l'aventure - et ce malgré une victoire - , cette fois-ci, les joueurs de la Nazionale pourront remercier leur voisin espagnol qui auront rempli - de leur côté - leur part du contrat, en s'imposant sur la plus petite des marges face à des croates qui n'auront pas démérité.
En l'emportant ce soir face à l'Irlande, l'Italie n'a pas fait qu'assurer sa qualification pour les quarts de final de cet Euro, elle vient de mettre ainsi fin à la pire série de son histoire...car cela faisait maintenant six longs matchs que l'Italie n'avait plus remporté le moindre match dans une compétition internationale. Sisi...
Pourtant cette Squadrra a bien failli se faire surprendre dès l'entame du match, lorsque dans l'axe ça joue à la ba-balle et, heureusement que derrière Keane semble ne pas encore être fond dans son match et laisse Bouffon se saisir du cuir.
Conscients de l'enjeu majeur de cette rencontre qui pèse certainement sur leurs épaules en ce début de rencontre, les Azzurri balbutient leur football. Peurs de se livrer, pertes de balles à répétitions, mauvais choix dans les transmissions, bref autant de signes qui interpellent sur la fébrilité du niveau de la Nazionale ce soir sur la pelouse de Poznan.
Les joueurs de Prandelli décident alors de se réveiller et de se montrer à la hauteur des attentes. Timides, ils vont tout de même se montrer devant les buts de Given. De Rossi, puis Thiago Motta voient tour à tour leurs efforts fuir le cadre irlandais.
Du 3-5-2 habituel depuis le début du tournoi, Prandelli passe dans un style de 4-4-2 en losange avec les titularisations de Balzaretti, Abate, Barzagli et de Di Natale en attaque à la place de Balotelli, jugé indiscipliné tactiquement par son coach.
Quelque chose ne va plus avec ce changement tactique de l'ancien entraîneur de la Fiorentina; l'Italie ne joue plus. On observe un manque de fluidité total dans le jeu de la Nazionale. Crispés, coincés par des irlandais très présents dans la bataille physique, les italiens passent le temps à se faire peur.
Décidément on ne peut pas se consoler dans ce groupe. Dans l'autre match, l'Espagne maîtrise certes la possession du ballon, mais sa domination est stérile devant des croates qui tentent par intermittence de tromper la vigilance d'Iker, tout en restant bien en place derrière...
Iniesta à la douzième minute et Ramos juste avant la demi-heure de jeu ont tout de même rappeler à la bande à Modric qu'en face, c'est le champion d'Europe 2008 et le champion du monde 2010 qui traîne sa bosse...
Avec ces deux résultats nuls sur l'ensemble des deux pelouses, espagnols et croates sont éventuellement qualifiées pour le prochain tour.
Les Azzurri semblent avoir pesé les circonstances d'une élimination piteuse après celle du mondial dernier, et vont se montrer un peu plus séduisants dans le jeu.
Juste avant la demi-heure de jeu, Di Natale - déjà buteur face à l'Espagne lors de la première journée de ce groupe - voit son tir contrée par la main de Dunne dans la surface. Mais l'arbitre ne bronchera pas et, l'Italie n'obtiendra invraisemblablement pas de pénalty...
Les copains de Gianlugi Buffon vont continuer à attaquer et, à la trente quatrième de jeu, St Ledger empêche in extremis le ballon de l'attaquant d'Udinese de franchir la ligne de but. Les irlandais bafouillent et les italiens continuent à exercer leur pression. Heureusement...
A dix minutes de la pause, les joueurs de Prandelli vont être enfin récompensés de leurs efforts. Antonio Cassano - le survivant - , lui qui il y'a sept mois était victime d'un accident vasculaire-cérébral qui remettait en cause son avenir footballistique, du haut de son mètre 75, sur un corner magnifiquement tiré par Pirlo, coupe la trajectoire du ballon au premier poteau, et trompe Given. L'Italie ouvre - logiquement - le score et grille la politesse à la Croatie pour prendre la deuxième place de ce groupe C.
Après quarante cinq minutes de jeu, malgré une entame de match très timide des Azzurri, c'est bien eux qui mènent au score et restent provisoirement qualifiés pour le tour suivant. Car dans l'autre match, le résultat nul entre espagnols et croates arrange parfaitement les affaires de la Nazionale.
Alors, au retour des vestiaires les italiens ne veulent pas se laisser surprendre comme il y'a quelques jours face à la Croatie ( résultat final 1-1 ). Ils décident alors d'attaquer pour se mettre à l'abri...
Quarante septième minute, le milieu défensif de l'AS Roma trouve Di Natale. Mais ce dernier est contré par Dunne. Deux minutes plus tard, le même Dunne - symbole de la solidité défensive des hommes de Trap' - dévie à nouveau une tentative bleue...celle de l'unique buteur de la partie.
Cinquante quatrième, Di Natale - très bon ce soir - se retrouve face à Given. Mais le dernier rempart sauve les siens cette fois-ci.
Il faudra attendre l'heure de jeu pour voir une véritable réponse des irlandais. Andrews oblige le gardien numéro un mondial à se détendre pour garder sa cage inviolée. Mais la domination italienne est plus que réelle et, Diamanti à peine entrée en jeu à la place du buteur de ce soir, bute sur un vigilent Given décidé à limiter les dégats pour les siens.
Les Azzurri retrouvent leurs vieux démons de début de partie et commettent de plus en plus de faute à l'entrée de la surface de Buffon. A dix minutes de la fin, le milieu de terrain de West Bromwich Albion - Andrews - met à contribution le gardien italien qui sauve son équipe sur ce coup.
Alors que l'Espagne vient d'ouvrir - enfin - le score dans l'autre match de ce groupe, il serait plus que maladroit pour les italiens de se faire éliminé en encaissant un but. Prandelli le sait, et décide de lancer Balotelli dans la bataille.
A peine entrée en jeu, l'attaquant de Manchester City voit son tir maîtrisé par le gardien d'Aston Villa. Mais l'ancien gardien citizen n'a fait que retarder la sentence, car dans les arrêts de jeu, Balotelli prend le meilleur sur O'shea et réalise une fantastique reprise de volée pour catapulter le ballon au fond des filets de Given, qui cette fois-ci n'a fait que constater les dégats.
L'Italie n'a pas été flamboyant, certes, mais elle aura assuré l'essentiel en s'imposant deux buts à zéro face à l'Irlande et se hisse à la deuxième place de ce groupe pour se qualifier en quarts de final de ce tournoi. Seul bémol pour la Squadrra, De Rossi - pièce incontournable de cette équipe - sera suspendu pour le prochain match de ce tournoi.
Dans l'autre match de ce groupe, l'Espagne tout en étant décevante a elle aussi assuré l'essentiel en l'emportant 1-0 face à des Croates qui y auront cru jusqu'au bout et qui sont même passés à deux doigts de l'exploit.
Le saviez-vous?
Avant leurs victoire de ce soir, cela faisait sept mois que l'Italie n'avait plus gagné le moindre match...
ALPHA
bien
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